La gecko-vescence, qu’est-ce que c’est ?

 
 
Geckovescence / ɡekōˈvesəns/ nom : auto-propulsion des gouttelettes d’eau sur la peau des geckos
 
 
gecko
 
 

Avant tout, qu’est-ce qu’un Gecko ?

 
Gecko est le nom commun pour les petits lézards de la famille des Gekkonidae. Ils se trouvent principalement dans les régions chaudes et tropicales du monde.

La plupart des geckos sont des animaux nocturnes qui se cachent durant la journée et chassent les insectes la nuits.

Grâce à de micros ventouses sous leurs pattes, ils peuvent grimper partout et même marcher sur un plafond lisse. De ce fait et pour être à l’abri du danger, ils construisent souvent leurs maisons dans les arbres. Sachant que leur taille varie de 3 à 30 cm.

Contrairement à beaucoup de leurs confrères lézards, les geckos ont une ouïe très fine et développée et possèdent une capacité particulière à émettre des bruits de claquements. En fait, le nom « gecko » est soupçonné d’être un dérivé d’un mot malais décrivant « l’appel du lézard ».

Bon, c’est un lézard quoi.
 
 

Quelle est la particularité de la peau du gecko ?

 
Le 12 juin dernier, le magazine Wired a tweeté quelque chose qui a attiré mon attention :
 
 


 
 
Littéralement, cela veut dire : « L’auto-propulsion de l’eau hors de la peau du gecko. Les scientifiques prévoient de recréer artificiellement la peau geckovescente. »

Après quelques recherches, le seul blog ou site que j’ai trouvé parlant de la « geckovescence » est celui du biologiste américain Joe Rojas Burke. Il a rédigé un article très court, avec pour seul texte cette citation :

Lorsque la rosée se forme sur la peau du gecko, elle prend la forme de petites gouttes d’eau qui, lorsqu’elles fusionnent, propulsent l’eau hors de la peau. Ce phénomène de « geckovescence » peut aider à repousser les bactéries et champignons, leur fournissant un microclimat inhospitalier. Il pourrait également permettre de nettoyer la peau d’éventuelles contaminations.

 
 
geckovescence
 
 
Son billet, accompagné du .gif ci-dessus, nous dirige ensuite vers une page du site « The Royal Society Publishing« , un repère pour scientifiques. Nous y retrouvons un document PDF, payant pour être consulté en entier, rédigé par , , , ,  
 
 

« La condensation formant de fines goutelettes d’eau est un processus inévitable sur la peau de nombreux organismes. Cela se produit généralement dans des conditions humides, lorsque la température descend en dessous du point de rosée. Dans cette étude, nous avons enquêté sur les conditions de rosée sur la peau du Gecko Lucasium Steindachneri. Lorsque la condensation apparaît, nous pouvons observer les gouttelettes se former sur les écailles du lézard. A mesure que les gouttes grossissent et fusionnent, elles peuvent s’auto-propulser hors de la peau et aller suffisamment loin pour s’engager librement avec des forces externes (brouillard, vent…). Nous démontrons que des facteurs tels que la gravité, le vent et le brouillard fournissent des mécanismes afin d’éliminer ses gouttelettes de la surface de la peau du gecko. La formation de gouttelettes et son élimination subséquente de la peau peut aider à réduire le contact microbien (bactéries, champignons) et limiter leur conditions de croissance, favorable en environnement humide. En plus de fournir un climat inhospitalier aux micro-organismes, la formation de l’élimination de petites gouttes d’eau peut potentiellement être autrement bénéfiques, comme contribuer à la réduction et au nettoyage de certains contaminants constitués d’un ou plusieurs aggrégat de particules. »

 
 

geckovescencee

Particules d’eau sautant en dehors de la peau du gecko


 
 

Les scientifiques sont-ils capables de récréer cette peau ?

 
Selon le Dr Watson, « Il y a un certain nombre de pratiques potentielles. Garder la surface de la peau propre et libre de toute infection grâce à de petites gouttes d’eau pourrait éviter aux bactéries et champignons de s’épanouir. Nous sommes en train d’effectuer un grand nombre de recherches sur la façon de reproduire l’architecture de la peau de gecko. »
 
Affaire à suivre donc…